Trottinettes électriques, quelles sont les règles d’usage ?

L’usage des trottinettes en toute sécurité, tant pour le conducteur que pour les autres usagers de l’espace public, est primordial.
Au regard de l’augmentation du nombre d’accidents graves, liée à une forte hausse de cet usage, la réglementation mise en œuvre afin de protéger, dissuader et éviter les comportements dangereux, est renforcée.

A noter
La réglementation qui s’applique pour la trottinette électrique est celle qui concerne également l’ensemble des nouveaux engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), à savoir monoroue, gyropod, hoverboard.
Les règles qui s’appliquent sont essentiellement les mêmes que celles applicables aux vélos, avec certaines spécificités.

Age minimum exigé

Le jeune âge des conducteurs et leur inexpérience sont des facteurs de risques majeurs.

L’âge pour la conduite d’une trottinette électrique, et autres EDPM, a donc été relevé à 14 ans, au lieu de 12 ans.
Cela en cohérence avec l’âge minimum requis pour la conduite des cyclomoteurs et des voitures sans permis.                                                                   

Règles et sanctions

Certaines infractions propres aux trottinettes électriques, particulièrement dangereuses, sont fréquemment constatées.
Ainsi les usagers de trottinettes électriques s’exposent à des sanctions s’ils ne respectent pas les règles :

  • non-respect des règles de circulation ou transport d’un passager : 135 € d’amende (4e classe).
  • circulation sur une voie interdite (voies express et autoroutes), ou circulation sur la chaussée alors qu’il existe une piste cyclable : 135 € d’amende (4e classe).
  • circulation sur un trottoir, ou débridage de l’engin : 135 € d’amende (4e classe).
  • rouler avec un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h : 1 500 € d’amende (5e classe).
  • ne pas porter de gilet ou d’équipement rétro-réfléchissant la nuit ou le jour si la visibilité est insuffisante : 35 € d’amende (2e classe). 
  • pousser ou tracter une charge ou se faire remorquer : 35 € d’amende (2e classe).

Visibilité nécessaire renforcée

De nombreux d’accidents subis par les cyclistes et conducteurs d’EDPM sont causés par un manque de visibilité, notamment dans les situations où le signalement aux autres conducteurs est essentiel comme lors des freinages ou de changements de direction.

Ainsi, pour les trottinettes électriques, les feux stop ou clignotants sont désormais prévus dans le cadre du décret paru 1er septembre 2023, leur déploiement va être généralisé.

Règles générales à connaître

Prendre connaissance des sanctions ne suffit pas, il est en effet nécessaire de connaître et de respecter les règles du code de la route applicables aux trottinettes et autres EDPM :

  • Assurer son engin (obligatoire),
  • Adopter un comportement prudent,
  • Ne pas conduire sous l’effet de l’alcool ou de stupéfiants,
  • Interdiction d’être à plusieurs sur l’engin,
  • Interdiction de porter des écouteurs ou un casque audio et d’utiliser le téléphone,
  • De nuit, ou de jour par visibilité insuffisante, porter un vêtement ou un équipement rétro-réfléchissant (gilet, brassard…),
  • Obligation que l’engin soit bridé à 25 km/h,
  • Interdiction de circuler sur le trottoir,
  • En agglomération, obligation de circuler sur les pistes et bandes cyclables lorsqu’il y en a, sinon autorisation de circuler sur la route si la vitesse autorisée est de 50 km/h maximum,
  • Hors agglomération, circulation obligatoire sur les voies vertes et les pistes cyclables,
  • Port du casque fortement recommandé,
  • Possibilité de se garer sur les trottoirs, à condition de ne pas gêner la circulation des piétons.

Plus d’infos sur le site de la sécurité routière, notamment les pages dédiées à la régulation des trottinettes électriques et aux infractions et classes de contraventions.

Voir aussi la rubrique sécurité routière parue dans notre mensuel Topo.